Bals, clubs, rave-party… France Culture met la danse en boîte |
Bals publics, clubs de nuit… ces lieux préservés, dépolitisés, offrent au corps un espace de liberté. Voyage sur les dancefloors d’hier et d’aujourd’hui dans La série documentaire, à partir de lundi 25 février.
« Vous vous foutez de ma gueule, mais moi, je danse comme je le sens. » Le ton est donné par ce clubber : LSD, La série documentaire est consacrée cette semaine, sur France Culture, à l’histoire du dancefloor. La productrice Perrine Kervran y explore en profondeur les enjeux sociétaux des boîtes de nuit. Des endroits « dépolitisés, autonomes et préservés », qui « permettent à des communautés parfois minoritaires ou objets d’exactions comme les LGBT ou les Noirs de se retrouver dans un espace où, tout à coup, toutes les distinctions sont absentes », explique Audrey Teichmann, commissaire de l’exposition « La boîte de nuit », organisée en 2017 à la Villa Noailles.
Pourtant, des physionomistes choisissent ceux qui accèdent à la piste. « Un joli sourire et on vous offre un verre », raconte un dirigeant de club. A défaut d’impliquer des idées, ces endroits engagent le corps : « Il y est mis en jeu en permanence, on lui permet de s’y déployer à sa guise », continue Audrey Teichmann. En quatre épisodes (1) , la série remonte le temps, du premier bal public en 1715 aux contemporaines free parties, en passant par les clubs privés de Montparnasse. Elle s’appuie sur des témoignages d’artistes, d’historiens ou de figures du monde de la nuit, qu’ils soient gérants de discothèque ou usagers. « Je crois qu’il y a autant de plaisir dans la danse que dans le sexe : le même épuisement, la même proximité avec les gens », raconte l’un d’eux. Aidant ainsi à capter l’essence de ces lieux nocturnes.
LSD, La série documentaire, du lundi 25 au jeudi 28 février, France Culture, 17.00. Réalisation : Anne Pérez. 4 × 55 mn.
(1) Dont nous n’avons pu écouter que le troisième, Night fever, diffusé mercredi.