Il a découvert en mer sa vocation d’écrivain et n’a rencontré son père qu’à l’âge de 8 ans. Le romancier Jean-Marie Gustave Le Clézio, sa quête des origines et sa fièvre du voyage sont au cœur d’un épisode d’“Une enfance d’écrivain”, sur France Inter.

Comme s’il ouvrait une porte donnant sur un monde caché, Laurent Seksik s’est attelé sur Inter à saisir ce qui, dans l’enfance des écrivains, allait faire naître le futur auteur. « Quand un romancier raconte sa jeunesse ce sont nos propres souvenirs qu’il semble illuminer », remarque le producteur qui entraîne ici les auditeurs à travers celle de Jean-Marie-Gustave Le Clézio. « À l’âge de 8 ans, il fera sa première traversée de l’océan pour rejoindre son père médecin au Nigeria ; c’est en bateau qu’il découvrira sa vocation », rapporte-t-il en utilisant des extraits d’archives, de biographie et de romans. Quinze ans plus tard, Le Clézio obtient le prix Renaudot pour son premier roman Le Procès-verbal. Il part vivre en Angleterre puis en Thaïlande et à Mexico, avant de rejoindre le Panama où il passe quatre années parmi les Indiens Emberá dans la forêt. L’écrivain habite le monde, évoquant une « schizophrénie intercontinentale », la quête d’un paradis perdu.

À écouter
r Jean-Marie Gustave Le Clézio dans Une enfance d’écrivain, sur France Inter. Réalisation : Xavier Pestuggia. 41 mn.