Redécouvrir Agnès Varda en sept podcasts |
Retour en podcasts sur la carrière d’artiste touche-à-tout d’Agnès Varda, représentante de la Nouvelle Vague, dont la modernité n’a jamais faibli.
Drôle et piquante, pétillante et profonde, Agnès Varda décrypte ses œuvres et raconte sa carrière au fil d’entretiens. Hommage en sons à la réalisatrice (Cléo de 5 à 7, Sans toit ni loi, Les Glaneurs et la Glaneuse) et plasticienne, décédée des suites d’un cancer dans la nuit du 29 mars.
“Je n’aime pas le terme ‘plasticienne’ je ne fais pas du plastique”
Plutôt qu’une « masterclasse » – terme choisi par France Culture –, c’est une « causerie » qu’elle donnait en public, et sur les ondes, l’été dernier. Au micro d’Antoine Guillot, Agnès Varda jouait les gamines malicieuses. Pour évoquer ses « trois vies artistiques », elle regrettait l’absence d’images, et diffusait un chant d’oiseau à chaque fois qu’elle ne pouvait ou ne voulait répondre à une question. La photographe, cinéaste et artiste visuelle (« je n’aime pas le terme “plasticienne”, je ne fais pas du plastique ») forçait gentiment son interlocuteur à la tutoyer et déroulait chaleureusement son itinéraire. « Mon passage de la photographie au cinéma reste un mystère : je n’étais pas cinéphile, j’allais plutôt au théâtre. Le fait de ne pas avoir de connaissances ou de références m’a donné du culot. » La coréalisatrice, avec JR, du beau Visages, villages disait aimer « mettre les gens en valeur ».
“Je trouve que je n’ai pas beaucoup d’imagination”
Dans L’heure bleue, sur France Inter, elle se confiait, en janvier dernier, dans le cadre d’une semaine consacrée aux femmes, à Laure Adler. Présentant aussi son documentaire Varda par Agnès.
“J’ai toujours été fascinée par les hautes-contre”
Avec Marcel Quillévéré sur France Musique (Les traverses du temps), Agnès Varda déroulait en 2013 sa programmation musicale idéale. Mêlant Henry Purcell, Georges Delerue, Michel Legrand (évidemment) et Arnold Schönberg.
“Calder disait que je ressemblais à un gland”
En 2014 au micro d’Augustin Trapenard, dans Boomerang sur France Inter, elle révèle sa facette de photographe. Et creuse son rapport à son statut de femme, salue le combat de Simone Veil pro-IVG, ou détaille ses débuts professionnels.
“Je suis pour la moralité du cinéma absolue”
« Je suis pour la moralité du cinéma absolue. La moralité de l’objectif, du travelling, du montage, de la rigueur, de ne pas donner mollement. Il faut donner avec rigueur. » Voilà la profession de foi d’Agnès Varda, au micro de Serge Daney pour France Culture (Microfilms), en 1985. Un échange passionnant, centré sur Sans toit ni loi, tout juste sorti, avec Sandrine Bonnaire.
“Singing in the rain”
Dans Ciné qui chante (titre d’émission tiré d’un film de Jacques Demy, Trois Places pour le 26), sur Inter, Laurent Delmas recevait en juillet 2018 Agnès Varda. Sans grande surprise, l’artiste choisissait dans sa playlist Singing in the rain, impétueux tube optimiste. Mais commentait aussi des chansons tirées de sa propre filmographie, ou de celle de Demy. Un régal.
“Le cinéma, c’est un essai d’attraper ce que la lumière nous offre”
Dans ce premier épisode de la série A voix nue, Agnès Varda est interrogée, en 1998, par Gérard Lefort. Elle évoque sa mémoire qu’elle juge peu fiable, sa nécessité d’être en action, sa personnalité à la fois vivante et mélancolique.