Sur France Culture, une petite histoire de l’art du dessin |
“LSD, la série documentaire” prend cette semaine ses plus beaux crayons pour nous raconter “toutes les pratiques du dessin, de la plus virtuose à la plus ludique”.
Vous aussi, vous gribouillez des formes aléatoires sur vos carnets lorsque vous êtes au téléphone ? Contrairement à ce que notre esprit nous murmure – qu’on ne sera pas le prochain Picasso –, ces petits dessins ne sont pas moins bons que ceux des grands artistes. C’est ce que démontre Perrine Kervran sur France Culture, dans LSD, la série documentaire. Quatre épisodes sur « toutes les pratiques du dessin, de la plus virtuose à la plus ludique, informelle ou intime, celles que longtemps l’histoire de l’art n’a pas su voir », d’après l’historienne Francesca Alberti. On y entend l’autrice de BD Lisa Mandel, pour qui le « mauvais » dessin est « très décomplexant ». Ou le peintre Ricardo Cavallo, qui enseigne à ses étudiants qu’un bon dessin est celui « qui est en relation avec ce qui se passe en nous ».
Et on rit à l’écoute de Jean Dubuffet qui, en 1954, disait : « Les dessins d’enfants ne me plaisent pas. Pour bien des raisons, d’abord parce que je n’aime pas beaucoup les enfants. Je les trouve d’un esprit un peu faible. » Avant d’ajouter toutefois : « Mais la position d’esprit dans laquelle ils dessinent est bonne. J’aimerais faire des peintures qui conservent les qualités de liberté et d’invention que les enfants ont. » Perrine Kervran aborde assez peu les traits actuels, choisissant de retracer une histoire très ancrée dans la Renaissance. Laquelle vient avec son lot d’anecdotes : qui aurait cru que Michel-Ange organisait, lors de dîners entre amis, des compétitions du dessin le plus raté ?