Nourriture du futur: des protéines natives pour toute la planète (2/2) |
La question est de savoir comment nourrir une population mondiale qui devrait avoisiner les 10 milliards d'êtres humains en 2050.
Longtemps, nos représentations d'une alimentation du futur ont rimé avec des images heureuses d'abondance, de nourriture pour toutes et tous: la projection la plus répandue était pleine d'espoir, c'était celle du Pays de Cocagne – un paradis terrestre fantasmé dans l'imaginaire de bon nombre de cultures européennes, une contrée généreuse dans laquelle la nature foisonnante dispense les habitants de travail et met tout le monde à l'abri des famines et des guerres. C'est ainsi que l'humanité a un jour imaginé de l'alimentation du futur, quelque part entre le 12e et le 14e siècle, comme on l'a vu dans le précédent épisode de Bouffons. Puis, les visions de l'alimentation du futur ont pris diverses formes au cours de l'Histoire, entre progrès technologique et réduction du temps passé en cuisine, entre plats en gélule et règne des machines.
Aujourd'hui, le défi d'une alimentation du futur est plus pragmatique, il est le reflet des préoccupations de notre époque: nous sommes de plus en plus nombreux sur cette planète et la question est de savoir comment nourrir une population mondiale qui devrait avoisiner les 10 milliards d'êtres humains en 2050. Plus que jamais, l'enjeu presse. À l'été 2007, des émeutes de la faim et une flambée des prix agricoles ont inscrit pour de bon l'alimentation mondiale à l'agenda politique et économique des institutions internationales. Une piste fait aujourd'hui consensus: manger moins de viande permettrait de consommer en polluant moins et de mieux répartir la nourriture entre tous les humains car produire 1 calorie de viande consomme 10 calories de céréales.
Dans cet épisode, Émilie Laystary s'entretient avec avec Aurélie Zunino du programme «Je mange pour le futur» (AgroParisTech) et Pierre Feillet, directeur de recherche honoraire à l'INRA.
Aujourd'hui, le défi d'une alimentation du futur est plus pragmatique, il est le reflet des préoccupations de notre époque: nous sommes de plus en plus nombreux sur cette planète et la question est de savoir comment nourrir une population mondiale qui devrait avoisiner les 10 milliards d'êtres humains en 2050. Plus que jamais, l'enjeu presse. À l'été 2007, des émeutes de la faim et une flambée des prix agricoles ont inscrit pour de bon l'alimentation mondiale à l'agenda politique et économique des institutions internationales. Une piste fait aujourd'hui consensus: manger moins de viande permettrait de consommer en polluant moins et de mieux répartir la nourriture entre tous les humains car produire 1 calorie de viande consomme 10 calories de céréales.
Dans cet épisode, Émilie Laystary s'entretient avec avec Aurélie Zunino du programme «Je mange pour le futur» (AgroParisTech) et Pierre Feillet, directeur de recherche honoraire à l'INRA.