Dans “Les chansons d’à côté”, le chanteur nous emmène dans les coulisses de ses créations passées et revient sur ses « regrets » musicaux. Un échange honnête et lucide où Dominique A se dévoile en toute simplicité.

«L‘histoire des morceaux manquants dans un disque, c’est souvent des décisions qui sont rétrospectivement incompréhensibles. » Dominique A s’applique à revenir, pour Arte Radio, sur ses « regrets » musicaux. En 1990, lui qui « vit encore chez [ses] parents, n’a qu’un synthétiseur de poche et écoute beaucoup de pop anglaise et de groupes électroniques », compose L’Attirance, « le grand absent » de l’album La Fossette.

« C’est le son lui-même qui m’a fait reculer », note-t-il, tout en reconnaissant que ce morceau va lui « indiquer la voie à suivre pour les années à venir ». Le chanteur raconte aussi le très rock Mainstream, enregistré en 2012 avec « une vraie et belle énergie de groupe », qui semblait « sonner un peu à part » et s’est retrouvé écarté du disque Vers les lueurs (« une erreur, il aurait eu toute sa place ! »). Ou encore la mise au rebut de Rouges sous la lampe, aux « sonorités très chaloupées », qui échoue à intégrer son sixième album. En se livrant ainsi, avec lucidité et honnêteté, Dominique A permet d’entrer très simplement dans les coulisses de ses créations passées, et de retracer de façon critique un cheminement artistique.