Podcast : Delphine Horvilleur, le ça du rabbin |
Pour Delphine Horvilleur, les rabbins sont des traducteurs, qui font le lien entre le texte et l’humain. C’est le cours donné par l’un d’entre eux, à New York, qui lui a révélé sa vocation rabbinique. Un moment de bascule qu’elle a raconté dans “Une journée particulière”, sur France Inter.
Le 10 novembre 2002, à New York, elle assiste au cours du rabbin Norman Cohen, qui dissèque l’histoire d’Abraham, que Dieu appelle à prendre la route. Delphine Horvilleur, ancienne étudiante en médecine et journaliste, a soudain l’impression d’un moment de bascule : « Le texte réconciliait la rupture et la continuité ; j’avais l’impression qu’il me parlait vraiment de moi. » La jeune femme décide alors de devenir rabbin. Au micro de Zoé Varier dans Une journée particulière, sur France Inter, elle détaille son goût des textes sacrés « qui parlent de vous, pas du passé » ; sa « gratitude » pour ses « égarements » (elle qualifie ainsi les rebondissements inattendus de son existence) ; ou sa pratique du dialogue interreligieux — « Il faut accepter dès le départ qu’on ne parle pas la langue de l’autre, et faire un effort pour comprendre quand les chrétiens évoquent leur “foi” ou les musulmans la “soumission” ». Avec verve, elle étale une pensée lumineuse.