SNCF, la mort des petites lignes sur France Inter |
Le documentaire du journaliste Raphaël Ebenstein pour l’émission Interception suit les usagers de la ligne Limoges-Angoulême, dont les rails ont été fermés. Ce qui revient à un abandon pour eux.
Un quart à un tiers des rails de la SNCF seraient vétustes et trop coûteux à remettre en état. « La France possède un gros réseau ferré, plus important en proportion que dans la plupart des pays voisins », précise Raphaël Ebenstein, journaliste au service économie de France Info. Lui qui couvre l’actualité de la SNCF depuis quatre ans a préparé pour Interception, sur Inter, un documentaire sur les conséquences pratiques de cet abandon pour les usagers.
Il a suivi ceux de la ligne Limoges-Angoulême – soit 100 kilomètres de voie dont les deux tiers ont été fermés du jour au lendemain, « les rails étant trop écartés ». Les voyageurs, qui effectuaient ce trajet en une heure et demie il y a quinze ans, mettent aujourd’hui deux heures et demie en train et en bus. « Ils se sentent abandonnés, pensent que la Région, l’Etat et la SNCF ne pensent pas à eux. »
Dénonçant l’hypocrisie du discours officiel (« il n’y a pas de plan de fermeture des petites lignes, mais comment les rouvrir si seules les Régions doivent les financer ? »), le reporter fait un bilan consternant.