Sur France Culture : Ken Loach, conteur social |
Des années Thatcher à l’espoir Corbyn, le cinéaste engagé revient pour “À voix nue” sur la politique, sur ses longs métrages dédiés aux ouvriers. Et sur ses colères, intactes.
« On peut avoir l’impression d’avoir tout dit sur Ken Loach. J’ai eu envie de prendre du temps pour comprendre d’où il vient. » Le parti pris de Pierre Chassagnieux qui, pour À voix nue sur France Culture, a passé trois heures avec le cinéaste britannique dans les locaux de Sixteen Films, à Londres, fonctionne. « Cinéphile loachien », le documentariste français, auteur d’un diptyque sur les services sociaux anglais, ramène Loach à ses souvenirs de jeunesse. Dans cette genèse de l’engagement politique, on glane quelques surprises, l’anecdote qu’on n’avait pas encore entendue, ou pas retenue : Loach raconte la fumée âcre des dortoirs du service militaire, son étonnement lorsqu’il découvre les riches à Oxford — qu’il observe en quasi-sociologue —, et l’effarement de son père lorsqu’il lui annonce préférer le théâtre au droit. On apprend aussi, au gré de ses traits malicieux, que le réalisateur doublement palmé à Cannes joua un jour Jeannot Lapin…
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