Critiquer la nourriture: les métaphores et l\'humour comme outils (4/4) |
Une journaliste gastronomique et une poétesse donnent leur point de vue sur la gymnastique des mots pour parler de la chose culinaire.
«Qu'y a-t-il de plus normal que de retrouver inscrits dans la littérature les deux actes par lesquels se distingue l'espèce humaine : manger et parler ?», se demande Ronald W. Tobin, dans un texte intitulé «Qu'est-ce que la gastrocritique ?»
Cette attention à la forme que peuvent prendre les textes gastronomiques, on la retrouve particulièrement chez Aïtor Alfonso et Ryoko Sekiguchi. Le premier est journaliste gastronomique et il tient fortement à l’idée de diversité des tons et des formats (y compris humoristiques) pour parler de la chose alimentaire. La seconde est poétesse et traductrice japonaise, et elle a notamment écrit Nagori, la nostalgie de la saison qui s'en va, un essai dans lequel elle interroge la place de l’alimentation dans notre rapport au temps qui passe. Avec eux, Émilie Laystary parle de renouvellement de la critique gastronomique, du danger qu'il y a à vouloir tout esthétiser dans les écrits culinaires, de l'importance de la sincérité du message et de gymnastique des mots.
Une série qui se termine par les mots de Stéphane Méjanès, auteur de l'essai Taille une plume – Croquons le critique gastronomique, qui nous parle d'une déclaration éthique du journalisme gastronomique, imaginée l'année dernière à l'occasion du premier congrès du journalisme gastronomique, qui s'est tenu à Minorque.
Bouffons est un podcast de Nouvelles Écoutes. Écrit et animé par Émilie Laystary avec l’aide de Diane Lesieur. Montage et mixage par Laurie Galigani. Produit par Julien Neuville. Directrice Générale Adjointe : Nora Hissem. Directrice Des productions : Marion Gourdon. Directrice artistique : Aurore Mahieu. Chargée de production : Diane Lesieur